
Théo Van Gogh
Théo Van Gogh est né le 23 juillet 1957 à La Haye et meurt assassiné le 2 novembre 2004 à Amsterdam, c’est un réalisateur néerlandais. Son meurtre par un islamiste provoque une émotion considérable aux Pays-Bas et un questionnement sur la politique d’immigration menée par les autorités, deux ans après le meurtre de Pim Fortuyn (homme politique). La publication des caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten en septembre 2005 en est une des suites. Il est l’arrière-petit-fils de Théodore van Gogh, le frère du peintre Vincent van Gogh. Son père faisait partie des services secrets néerlandais. Ses propos sur « la préoccupation juive autour d’Auschwitz » provoquent une vive indignation de la part de nombreux intellectuels juifs. Critiqué par l’historienne hollandaise juive Evelien Gans, il écrit dans le magazine Folia Civitatis : « Je pense que madame Gans fait des rêves érotiques où elle se fait baiser par Josef Mengele ». En 1991, il est condamné à une amende pour ses propos dans le magazine Moviola où il parle d’« étoiles jaunes copulant dans la chambre à gaz » et l’« odeur de caramel » qu’il sent alors qu’on brûle des juifs diabétiques. En 1995, une autre plainte suit un éditorial dans lequel il reprend la formule de l’écrivain Robert Loesberg qui qualifie Jésus de « poisson pourri de Nazareth ». Vers la fin de sa vie, ses provocations s’attaquent principalement à l’islam et aux musulmans qu’il surnomme des « baiseurs de chèvre ». En 2004, il réalise, en collaboration avec Ayaan Hirsi Ali, sur la base d’un scénario de celle-ci, « Submission », un court métrage dénonçant la soumission des femmes dans l’islam. Ce film leur a valu de nombreuses menaces de mort. Le 2 novembre 2004, Mohammed Bouyeri, un musulman d’origine marocaine naturalisé néerlandais, blesse Van Gogh avec une arme à feu dans un lieu public, puis l’achève en tirant de nouveau. Huit balles auront atteint le réalisateur, avant que le jeune homme ne l’égorge. Il lui plante ensuite deux couteaux dans la poitrine dont l’un porte sur la garde une lettre adressée à Ayaan Hirsi Ali