
Koji Fukada
Kōji Fukada naît le 5 janvier 1980 à Koganei, c’est un réalisateur, scénariste, monteur et producteur japonais. Après un cursus d’études à l’École d’études cinématographiques de Tokyo entamé en 1999, Kōji Fukada réalise « La Chaise », un premier long métrage autoproduit pour l’équivalent de 2 000 € et qui est projeté à l’Uplink Factory, une salle de cinéma appartenant à la société de production Uplink à Shibuya en 2004. Le théâtre et le cinéma d’animation lui permettent de faire ses armes et affiner son sens du récit. En 2005, il rejoint comme assistant à la mise en scène la compagnie de théâtre Seinendan. Celle-ci est dirigée par le dramaturge Oriza Hirata qui se base sur la pratique du gendai kogo engeki (Théâtre contemporain en style parlé). L’année suivante, il réalise pour la Toei Animation une adaptation animée de la nouvelle d’Honoré de Balzac, « La Grenadière » (1832). Fukada expérimente un nouveau concept à la demande du studio : le ganimé, terme issu de l’association du mot « Ga » (peinture) et « Nime » (animation), à la croisée des expressions artistiques entre littérature, cinéma d’animation et peinture. Le procédé associe des images fixes, des tableaux du peintre Ken Fukazawa réalisés spécialement pour le film, montées avec des mouvements de caméra (zoom, travelling…) et le son. « La Grenadière » obtient le Soleil d’or du premier film au festival français Festival du cinéma japonais contemporain Kinotayo.
En mars 2011, le Festival du film asiatique d’Osaka programme un focus sur Kōji Fukada, avec la projection de quatre de ses œuvres. Deux ans plus tard, son film « Au revoir l’été », une chronique estivale sur le littoral japonais aux accents rohmérien, remporte le grand prix de La Montgolfière d’or au Festival des trois continents à Nantes. Avec « Sayonara » (2015), Fukada adapte une pièce de théâtre d’Oriza Hirata.
Son film suivant, « Harmonium » (2016), un thriller psychologique, est présenté en section Un certain regard au 69e Festival de Cannes où il remporte le Prix du jury. Le 15 juin 2018, Fukada reçoit les insignes de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres des mains de l’ambassadeur de France au Japon.