Les frères Paolo et Vittorio Taviani sont des réalisateurs et scénaristes italiens l’un nés le 8 novembre 1931 et l’autre le 20 septembre 1929 à San Miniato (Toscane). L’aîné, Vittorio, est mort le 15 avril 2018 à Rome. Jusqu’en 2017, ils ont co-signé la mise en scène de tous leurs films.
Paolo et Vittorio Taviani naissent à San Miniato d’un père avocat. Ils suivent des cours d’art à l’université de Pise et s’orientent vers le cinéma après avoir découvert « Païsa » de Roberto Rossellini, décidant alors d’abandonner leurs études pour se dédier à cet art. S’étant liés d’amitié avec Valentino Orsini, ils montent ensemble à Livourne deux spectacles de théâtre « engagé ». Attachés à l’histoire sociale de l’Italie du Sud, ils tournent, toujours avec Valentino Orsini, sept documentaires à partir de 1954. En 1960, ils collaborent au scénario du documentaire « L’Italie n’est pas un pays pauvre » réalisé par Joris Ivens et traitant de l’extraction et du commerce du gaz et du pétrole dans les diverses régions d’Italie. Dans les années 2000, les frères Taviani se sont tournés avec succès vers la réalisation de films de télévision et de mini-séries. C’est à la manière de poètes et non de philosophes, qu’ils abordent les problèmes sociaux et politiques de leur temps, les transposant à travers le prisme de l’allégorie dans les temps futurs et passés. L’utopie est à la fois le ferment de leur œuvre, leur mode de narration et le rapport fondamental que leur cinéma entretient avec le monde réel.
L’activiste sicilien Salvatore Giuliano incite les habitants de son village à se rebeller contre les grands propriétaires et à refuser l’oppression séculaire qu’ils subissent. Alors qu’il se retrouve isolé, abandonné par ses rares soutiens, la mafia tente de le récupérer.
L’écrivain Ledda raconte l’histoire de sa vie. Dans la Sardaigne profonde des années 1940, à l’âge de 5 ans, le petit Gavino est contraint d’abandonner l’école après 2 mois seulement car il doit dorénavant aider son père à garder les animaux. Il grandit ainsi dans l’isolement, loin de la société humaine. C’est grâce au service militaire à l’âge de 21 ans qu’il peut échapper à l’emprise de son père.
En 1944, des Toscans ont refusé de se rassembler à l’église et décident de fuir les Allemands et fascistes.
Entremèlement de plusieurs intrigues qui relient d’un fil rouge de violence la Sicile brutale d’aujourd’hui à la Sicile mythique d’hier, s’attachant aux pas des parias et des héros tragiques à travers les rues de la Rome des années trente.
La famille arménienne Avakian est riche et nombreuse. Les deux frères Aram et Assadour ont décidé de se revoir. On fait restaurer le Mas des alouettes, l’antique demeure qui les a vus naître. Dans la période qui précède ces retrouvailles, émergent des sentiments, des projets ambitieux. et même une histoire d’amour, dangereuse et impossible, entre Nunik, arménienne, et un jeune officier turc.
Théâtre de la prison de Rebibbia. La représentation de Jules César de Shakespeare s’achève sous les applaudissements. Les lumières s’éteignent sur les acteurs redevenus des détenus. Ils sont escortés et enfermés dans leur cellule. Mais qui sont ces acteurs d’un jour ?
À Florence, en 1348, la peste sévit et la ville compte ses cadavres. Au-moins dix jeunes femmes et hommes réunis à l’intérieur d’une église décident de fuir la ville infestée, afin d’échapper à la mort. Dans une campagne toscane transformée en paradis terrestre, ils investissent un immense palais qu’ils dédient uniquement aux bons moments, bien que l’amour charnel soit proscrit, pour ne pas heurter les célibataires.
De père en fils, les Bonanno restaurent des cathédrales en Italie. Surendetté, le patriarche doit mettre la clef sous la porte. Des sept fils, deux décident de partir à la conquête de l’Amérique dans le but de remonter l’affaire familiale. Promettant de rentrer au pays avec l’argent nécessaire, Nicola et Andrea s’embarquent pour la terre promise, qui leur réserve un très rude accueil.
Le film se déroule en quatre temps dont un épilogue ; le fil conducteur en est un corbeau noir planant au-dessus de la Sicile de Pirandello, une clochette accrochée au cou, et qui fait la liaison entre chaque temps.