Wojciech Has

Wojciech Has

Wojciech Has est un cinéaste polonais né le 1er avril 1925 à Cracovie et mort le 3 octobre 2000 à Łódź. Ses parents étaient restaurateurs. Il grandit dans cette ville qui marquera profondément toute sa création. Sous l’Occupation allemande de la Pologne lors de la Seconde Guerre mondiale, Wojciech Has étudie à l’École supérieure de commerce de Cracovie avant d’être admis dans une école qui, sous couvert d’un enseignement technique, était en réalité une école d’art clandestine, l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie ayant été fermée par les Allemands. À la fin de la guerre, l’Académie des Beaux-Arts ayant rouvert, il s’y inscrit pour étudier la peinture et il suit en même temps les cours de la première école de cinéma polonaise qui vient d’être créée à Cracovie. Il obtient en 1946 son diplôme de cinéma et en 1948 celui de l’Académie des Beaux-Arts. Le moyen métrage Harmonia, qu’il réalise en 1948, n’étant pas du goût des autorités (il n’a jamais été distribué), Wojciech Has patiente en réalisant des films documentaires au Studio du film documentaire de Varsovie. En 1950, après » Moje miasto », il est contraint d’aller travailler au Studio du film éducatif de Łódź. Après 1956, du fait du changement politique et de la réorganisation de la cinématographie polonaise, il peut enfin rejoindre le cinéma de fiction.
À partir de 1974, il travaille comme professeur à l’École de cinéma de Łódź. Dès le début de sa carrière, Wojciech Has a la réputation d’être individualiste et il est le seul réalisateur polonais de l’époque à ne pas avoir sa carte au Parti communiste. Il a toujours refusé de s’exprimer de façon publique sur la politique de son pays. Son œuvre, commencée au moment où apparaît ce que l’on a appelé « l’école polonaise », reste en marge de cette « école », du fait de son refus de traiter les thèmes directement liés à l’histoire de la Pologne. Wojciech Has parvient à créer un univers original dans lequel ni les actions ni les situations ne sont le moteur principal de la narration.
La critique polonaise associe généralement l’œuvre de Wojciech Has au surréalisme. L’idée est renforcée par l’univers onirique du réalisateur qui est caractéristique des tableaux des surréalistes, mettant en scène des personnages exclus du monde et incapables de trouver leur place dans la réalité, un thème cher au réalisateur. Les deux aspects caractéristiques du cinéma de Wojciech Has sont d’une part l’analyse psychologique et d’autre part son optique visionnaire prenant souvent comme motif le voyage.

Le Nœud coulant

1957

vostfr

96'

Kuba lutte désespérément contre son habitude de boire. L’après-midi, avec sa fiancée Krystyna ils sont censés se rendre chez un médecin pour un traitement…

Les Adieux

1958

vostfr

97'

Un garçon de bonne famille en froid avec ses parents se rend dans un dancing ; il y fait la connaissance d’une jeune entraineuse à la fois un peu rebelle pour ne pas dire revêche et ouverte à la discussion.

La Clepsydre

1973

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124'

Un jeune homme voyage en train pour rendre visite à son père mourant. Il se souvient du passé et a des visions étranges.

The Tribulation of Balthazar Kober

1988

vostfr

115'

Balthasar est un jeune orphelin bègue qui voyage à travers l’Allemagne des années 1580, secouée par la peste et les guerres de religion. Cet adolescent doté d’une vaste imagination cherche à percer le mystère de l’existence.

L’Art d’être aimé

1963

vostfr

97'

Dans un avion à destination de Paris, Felicia, une célèbre actrice polonaise, se remémore les dernières années de sa vie. Elle se rappelle de la Seconde guerre mondiale pendant laquelle elle a dû, au prix de nombreux sacrifices, cacher l’homme qu’elle aimait de la Gestapo. Sa lutte acharnée pour le sauver l’a conduit jusqu’à collaborer avec l’ennemi, ce dont elle devra répondre une fois la guerre terminée.

JOURNAL INTIME D’UN PÉCHEUR

1986

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125'

L’action se déroule au début du XVIII’ siècle, dans un pays protestant indéterminé. Un gardien à la campagne effectue l’exhumation de la dépouille d’un jeune homme décédé il y a peu de temps. Il recherche le journal intime du garçon, Robert. C’est ainsi que celui-ci commence à narrer sa vie. Sa mère, mariée à un propriétaire foncier, se sépare de son mari juste après la naissance de son fils Gustav qu’elle laisse à la garde de son mari. Elle-même se met en ménage avec le pasteur Prudencjusz. Elle lui donne un fils, Robert. Élevé par sa mère bigote et le pasteur très pieux, Robert est indigné par la conduite de son frère impie et noceur qui aime la vie, le vin et les filles. Robert se laisse persuader par un inconnu que la mort de son frère sera l’exécution du décret de la Providence. Il défie son frère en duel, lutte contre lui, mais le coup mortel n’est pas donné de sa main, mais de celle de l’inconnu qui a pris son apparence…