Kon Ichikawa

Kon Ichikawa

Kon Ichikawa est né le 20 novembre 1915, à Ise, nouveau nom de Ujiyamada dans la préfecture de Mie, et meurt le 13 février 2008 dans sa ville natale, c’est l’un des plus célèbres réalisateurs japonais.
En 1933, après des études de commerce à Osaka1, Ichikawa trouve un emploi dans la section animation de la société Jenkins-Osawa, à Kyoto, où il devient ensuite assistant de réalisateurs. Au début des années 1940, les studios Jenkins-Osawa fusionnent avec les sociétés de production Tōhō et Photo Chemical Laboratories (P.C.L.). Ichikawa rejoint Tokyo à cette occasion. Il y rencontre Natto Wada, alors traductrice pour la Tōhō, qui devient sa femme et écrit les scénarios de la plupart de ses films réalisés entre 1949 et 1965. En 1946, la Tōhō lui donne l’occasion de réaliser un premier film, « La Fille du temple Dojo », une animation tournée avec des marionnettes et adaptée d’une pièce de bunraku.
Kon Ichikawa ne présente pas le script du film au comité de censure de l’occupant américain avant de le réaliser, en conséquence, les autorités américaines confisquent les bobines, empêchant la diffusion du film qui, longtemps perdu — on l’a cru détruit — est désormais retrouvé et conservé, notamment par la Cinémathèque française. Le contrôle et la censure des médias par les forces d’occupation avaient des effets très sensibles sur l’industrie cinématographique japonaise, et se traduisirent notamment, dans l’immédiat après-guerre, par une montée en puissance des syndicats et l’apparition de conflits sociaux dans les sociétés de productions.
Fondé le 5 décembre 1945 (seulement quatre mois après la fin de la guerre) le syndicat de la Tōhō est alors l’un des plus actifs et organise d’importantes grèves et manifestations dès début 1946. À partir de l’automne 1946, un mouvement de grève plus radical provoque une scission parmi les employés de la Tōhō et aboutit à la création en mars 1947 d’une nouvelle société de production sous la bannière anticommuniste, la Shintōhō. S’étant opposé aux grévistes, Kon Ichikawa rejoint la Shintōhō. Ce parti pris n’était pas sans conséquences pratiques : il était à l’abri des « chasses aux sorcières » anticommunistes (qui commencèrent en 1948 lorsque les Américains changèrent radicalement leur politique à cet égard), mais se trouvait désormais dans une société de production sans grands moyens financiers, privée de « tête d’affiche » (comme Mikio Naruse et Akira Kurosawa, qui étaient restés à la Tōhō) et qui se trouvait par conséquent contrainte de produire un cinéma grand public. C’est pourquoi, jusqu’au début des années 1950, Ichikawa est contraint à la réalisation de films à vocations plus commerciales qu’artistiques.

L’Étrange Obsession

1959

vostfr

107'

Un homme cherche à faire renaître sa virilité…

Feux dans la plaine

1959

vostfr

105'

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le calvaire des derniers soldats japonais, pris entre les guerilleros philippins et les troupes americaines.

Dix femmes en noir

1961

vostfr

103'

Un producteur de télévision projette de se débarrasser des dix femmes avec lesquelles il a entretenu une liaison. Bien mal lui en prend : celles-ci, maîtresses trompées et malheureuses, se solidarisent et trament un complot afin de l’assassiner.

La Vengeance d’un acteur

1963

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113'

Yukinojo, célèbre acteur de kabuki, vient jouer à Edo avec sa troupe. Un soir, sur scène, il reconnaît dans le public les trois hommes qui ont provoqué la ruine et le suicide de ses parents : le magistrat Dobe et les commerçants Kawaguchiya et Hiromiya. À l’époque, il avait alors juré de les venger coûte que coûte. Yukinojo compte bien tenir sa promesse et va pour cela se servir de la fille de Dobe, Dame Namiji, tombée amoureuse de l’acteur.

LA RITOURNELLE DU DéMON

1977

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141'

Peu après la démobilisation japonaise qui suit la seconde guerre mondiale, un détective privé débarque sur une ile mystérieuse où tous les habitants se connaissent et où les secrets et affaires familiales sont une seconde loi. Alors qu’un homme est mort au retour de la guerre, les filles qu’il a laissé derrière sont mises en danger.

CONFLAGRATION

1958

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99'

Début juillet 1950. Le Japon stupéfait découvre qu’un incendie criminel vient de détruire l’un des plus illustres trésors nationaux, le Pavillon d’or du temple Rokuon-ji, à Kyoto. L’Asahi, quotidien japonais, relate l’arrestation d’un coupable, un jeune bonze bègue voulant disparaître avec le Pavillon d’or.

TEN DARK WOMEN

1961

vostfr

105'

Un producteur de télévision projette de se débarrasser des dix femmes avec lesquelles il a entretenu une liaison. Bien mal lui en prend : celles-ci, maîtresses trompées et malheureuses, se solidarisent et trament un complot afin de l’assassiner.

SEUL SUR L’OCéAN PACIFIQUE

1963

vostfr

104'

Le 12 mai 1962, Ken’ichi Horie, originaire d’Osaka, quitte clandestinement le port de Nishinomiya sur son petit voilier baptisé « Mermaid ». Sa destination est San Francisco qu’il espère atteindre en moins de trois mois. Cela fait plusieurs années que contre l’avis de sa famille et avec le soutien de quelques amis, il prépare obstinément ce périple. Au bout de 94 jours de traversée au cours desquels il affronte la solitude, le manque d’eau potable, un typhon, des périodes de calme plat, il voit enfin apparaître devant lui le pont du Golden Gate.