Karel Kachyňa est né le 1er mai 1924 à Vyškov (Tchécoslovaquie) et meurt le 12 mars 2004 à Prague. Diplômé de l’École supérieure de cinéma, Kachyňa débute en 1951, par un film documentaire sur le repeuplement des régions frontalières. Dans les années 1960, ses films dérangeants « Vive la république » (1965), « Un carrosse pour Vienne » (1966) et « L’Oreille » (1970) sont interdits par le régime. Le cinéaste se réfugie alors dans la création poétique pour enfants et collabore avec l’écrivain Jan Prochazka. Ils réalisent ensemble « Tourments » (1961), qui connaît un succès international. Après la chute du régime communiste, il réalise de nombreux films parmi lesquels « Le Cri du papillon », qui a pour cadre le camp de concentration de Terezin. À partir de 1999, Kachyňa a présidé l’Académie du film et de la télévision. À deux reprises, il s’est vu décerner le lion tchèque pour sa contribution au cinéma de son pays.
En Tchécoslovaquie, à la fin de la seconde guerre mondiale, l’armée nazie en déroute commet ses dernières exactions. Les soldats nazis viennent de pendre un civil tchèque au motif qu’il a volé un sac de ciment. Sa femme l’a enterré au cours de la nuit lorsque, à l’aube, apparaissent deux jeunes soldats allemands fuyant les zones de combat et cherchant à rejoindre l’Autriche…
Bien éméchés, un vice-ministre du régime communiste et sa femme rentrent chez eux après une grande réception officielle, au cours de laquelle ils apprennent la déchéance de son ministre de tutelle. La porte de leur maison est ouverte, il n’y a plus d’électricité chez eux et des ombres errent autour de l’habitation.
Ukraine sub-carpathique des années 1930 une enclave de Juifs y vivant adhère rigoureusement à leurs anciennes coutumes, à leurs rituels religieux et à leur tradition. Parmi eux vit une jeune femme, Hanele. Par amour, elle parvient cependant à se détacher de la foi de ses ancêtres et à rompre même avec sa famille. Mais sa décision entraîne aussi une rupture avec toute la communauté qui lui fait alors ressentir l’horreur de la damnation.
Des géologues à la recherche d’étain séjournent dans un hôtel de campagne tandis que la fille du directeur connaît son premier amour.
Un groupe de marginaux, dont un vagabond et une prostituée, se réunit à la périphérie de la zone industrielle d’une grande ville tchèque. L’alcool est l’une des choses qui permet à certains d’entre eux de survivre.
Les nazis forcent un mime ivrogne à monter un spectacle devant servir de campagne de recrutement vis-à-vis des enfants juifs perdus.
Alena 12 ans, a dû quitter la campagne par une journée d’été brûlante pour rentrer chez elle, dans un immeuble de la banlieue de Prague.
La rivière Berounka, pure et rêveuse, et les expériences simples d’une enfance heureuse auprès d’un père, d’une mère et de deux frères. C’est également ce loisir qui permet au garçon et à sa mère de survivre après que son père et ses frères aînés ont été envoyés dans un camp de concentration…
Karel Bursík, appelé Kajda lorsqu’il était enfant, se souvient de son enfance passée à Prague. Son père, un cordonnier, y a installé sa femme et ses trois enfants dans l’espoir qu’ils échappent à la pauvreté de la campagne. Il a rapidement mis sa fille Vera à la porte, car il n’aimait pas sa relation avec un homme marié. La concurrence de l’usine Bata est insurpassable pour un petit artisan comme Bursík et ses voisins lui doivent des services mineurs. Bursík, désespéré, envoie Kajda vendre les robes de sa mère afin d’obtenir de l’argent pour se nourrir. C’est dans un magasin d’occasion que Kajda rencontre son premier amour.
La jeune infirmière Mari, la « dernière vierge du groupe », décide de devenir une vraie femme. Mais elle n’a pas de chance, le directeur la surprend avec un patient et elle doit se rendre dans une lointaine ville frontalière en guise de punition.
Les tribulations d’Oldrich, un villageois de 12 ans complexé par sa petite taille, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre le départ des troupes allemandes et l’arrivée de l’armée soviétique.