
Hirokazu Kore-Eda
Hirokazu Kore-Eda naît le 6 juin 1962 à Tokyo. Il est réputé pour son approche novatrice, non spectaculaire et quasiment documentaire du cinéma de fiction (trait commun à une série de jeunes réalisateurs japonais). Sa mère cinéphile qui lui montre de nombreux films pendant son enfance, dont ceux avec Ingrid Bergman, Joan Fontaine ou Vivien Leigh. Son père a été soldat de l’armée japonaise de Manchourie à l’âge de 20 ans. Il est fait prisonnier par les Russes à la fin de la Seconde Guerre mondiale, puis envoyé en camp de travail en Sibérie. Libéré au début de 1950, il ne se remettra jamais de cette épreuve, ne trouvant pas de travail stable. Son cinéma, fait de chroniques familiales, évoque avec une grande douceur le deuil, le mensonge, l’abandon, la culpabilité, la difficulté d’être parents, la solidarité des enfants. Par sa délicatesse, ses sentiments pudiques et ses qualités de mise en scène, Hirokazu Kore-eda est comparé à Yasujirō Ozu ou à Anton Tchekhov, lui-même citant plutôt Mikio Naruse ou Ken Loach.
Il étudie la littérature et l’écriture de scénarios à l’université Waseda et passe sa thèse consacrée à l’écriture de scénarios. Il s’intéresse également au théâtre Le cinéaste aborde souvent la thématique familiale, la filiation, tant il semble interroger la figure paternelle absente. On loue surtout son humanisme, sa délicatesse, il est régulièrement comparé à Yasujirō Ozu, qualifié de son « petit-fils ». Sont aussi régulièrement vantés sa direction d’acteurs, notamment des non-professionnels, et son minimalisme.