Adachi utilise la figure d’une femme souffrant d’un trouble sexuel inhabituel. Considérée comme une allégorie controversée de l’impasse politique dans laquelle se trouve le mouvement étudiant de gauche après que son impressionnante vague de manifestations massives et enflammées n’ait pas réussi à faire échouer le traité de sécurité néo-impérialiste entre le Japon et les États-Unis. La solennité rituelle des scènes sexuelles chargées contribue aux qualités oniriques de Closed Vagina, dont Adachi insistera plus tard sur le fait qu’il s’agissait d’une œuvre ouverte, qui ne visait pas à délivrer un quelconque message politique délibéré.

Un gynécologue essaye de débarrasser le monde des problèmes sexuels en séparant le sexe d’une part et la reproduction.

Un accident de voiture provoque un voyage cinématographique en noir et blanc sépia dans l’esprit perturbé du protagoniste anonyme, mélangeant et déformant des images de son passé, de son présent et de son imagination.

Sur les barricades mêmes de l’université Nihon d’Adachi, pendant la période de lutte sociale, une séance d’amour libre prenant la forme d’un viol « théâtral » est mise en scène par un groupe d’étudiants désœuvrés, apathiques et politiquement indifférents.

S’inspirant de l’histoire vraie d’une Geisha assassinée dans une ville réputée pour ses bains, Adachi a forgé ici son style de prédilection, une sorte de documentarisme conceptuel, en narrant l’incident sur un ton monocorde. La même affaire qui, au début des Anges violés échappait à tout principe de causalité, y est dépeinte comme un anti-spectacle singulier.

Trois lycéennes sur le point de passer leur examen final prévoient secrètement de saboter la cérémonie de remise des diplômes afin de se venger de leur école qui les a traitées comme des délinquantes.

Des problèmes d’héritage poussent un gérant de supermarché à commettre une série de meurtres…

Une jeune fille s’engage dans une odyssée de découverte de soi pour découvrir les vraies raisons de son insatisfaction et la désensibilisation totale.

Armée rouge – FPLP : Déclaration de guerre mondiale est un documentaire sur les combattants du FPLP tourné au Liban et en Jordanie. Il s’agit d’un « film d’information » qui doit « une plateforme au futur front révolutionnaire mondial en s’appuyant sur les théories stratégiques » de la faction Armée rouge japonaise et du FPLP et ainsi devenir « le manifeste de la formation d’une Armée Rouge Mondiale ». On y observe principalement la vie quotidienne dans les camps comme sur le front et les entraînements des combattants. Des intertitres reprenant les principaux mots d’ordre des combattants ou appelant à la convergence des luttes rythment aussi le film.

A.K.A. Serial Killer raconte l’histoire de Norio Nagayama, jeune tueur en série de 19 ans qui avait commis quatre meurtres en des lieux différents. Ce scénario permet à Adachi de mettre en avant la « Théorie du paysage », dont il est un des initiateurs, et qui postule que les paysages, quels qu’ils soient, sont des expressions du pouvoir politique dominant : « Tous les paysages que nous voyons au quotidien, et surtout les beaux paysages reproduits sur carte postale, sont fondamentalement liés à une figure du pouvoir dominant ».

Film autobiographique qui mêle l’expérience de l’auteur et celle de son camarade Kozo Okamoto, devenu fou sous la torture. Masao Adachi y décrit le parcours tourmenté qui mène à l’engagement dans la lutte terroriste, les techniques de tortures en prison, une formation intellectuelle nourrie des idéaux de la Révolution française et d’Auguste Blanqui, beaucoup plus que de Marx et Lénine.

Une galerie marchande d’une ville de province. Surgi de nulle part, un homme s’y installe, apparemment en grève de la faim. Son silence persistant lui vaut bientôt la célébrité : des badauds aux réseaux sociaux, on ne parle que du « hunger artist ». Adachi, en pleine forme, dans une fable satirique adaptée de Kafka.

Film sur la vie de Tetsuya Yamagami, l’assassin de l’ancien premier ministre Shinzō Abe.