
Solveig Anspach
Solveig Anspach naît le 8 décembre 1960 à Heimaey dans les îles Vestmann en Islande, et meurt le 7 août 2015 à Réauville dans la Drôme.
En 2016, le prix Sólveig-Anspach est créé en Islande, pour récompenser les premières œuvres de courts-métrages de jeunes femmes de nationalité française, islandaise ou d’un pays francophone.
Son père, Gerald Anspach, a fui l’Allemagne nazie avec sa famille et a rejoint les États-Unis. À 18 ans, il s’est engagé dans l’Armée américaine et a fait le débarquement en Normandie : c’est ainsi qu’il devient Américain. L’armée lui propose alors deux ans d’études payées : il choisit les Beaux-Arts de Paris, et c’est là qu’il rencontre Högna Sigurðardóttir, venue depuis l’île de Vestmannaeyjar étudier l’architecture, qui sera la première femme architecte d’Islande. Ils ont deux filles : Sólveig, et Thorunn.
Sólveig Anspach étudie à Paris la psychologie. Et après trois tentatives, elle entre enfin à la FÉMIS en section réalisation, en 1990 — il s’agit de la première promotion après la transformation de l’IDHEC.
Elle s’installe dans les années 1990 en Seine-Saint-Denis, à la limite entre Montreuil et Bagnolet, quartier qu’elle chérit particulièrement pour sa diversité. En 1994, alors qu’elle est enceinte pour la première fois, elle est atteinte d’un cancer du sein. Elle se bat contre la maladie, survit, donne naissance à une fille, Clara et réalise son premier long-métrage, qui raconte son histoire. Elle meurt à 54 ans des suites d’une récidive de cancer, celui-là même qu’elle avait abordé dans son principal succès, le film autobiographique.