Jacques Baratier

Jacques Baratier

Jacques Baratier est né le 8 mars 1918 à Montpellier et meurt le 27 novembre 2009 à Antony. Il est réalisateur et scénariste. Sous l’impulsion de son père, banquier, Jacques Baratier étudie le droit jusqu’en licence en 1938. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Baratier effectue son service militaire dans l’aviation. Il décide de s’engager au Maroc. À la Libération, il fréquente Saint-Germain-des-Prés, et rencontre Gabriel Pomerand, Olivier Larronde, Jacques Besse ou Boris Vian. Quelques années plus tard, il repart en Afrique du Nord avec le projet de devenir peintre. Mais, dans le Sahara algérien, il croise une équipe de cinéma, celle de René Chanas, qui tourne L’Escadron blanc. Il se fait engager comme figurant, puis assistant réalisateur. En 1948, il réalise un court-métrage, « Les Filles du soleil », sur la vie des tribus berbères.
Cinéaste d’exigence aux antipodes du cinéma commercial, il considérait le cinéma comme une aventure intellectuelle et non comme un métier et collabora dans ce même esprit avec les écrivains et les auteurs de son temps comme Jacques Audiberti, Christiane Rochefort ou Arrabal. Il connut le succès populaire une seule fois avec « Dragées au poivre ».
Par la suite, il enchaîne les documentaires (Désordre, La Cité du Midi, Métier de danseur consacré à Jean Babilée, Chevalier de Ménilmontant sur le Paris de Maurice Chevalier). En 1956, il réalise un court-métrage sur la vie nocturne à Paris, la nuit qui obtient l’Ours d’or au Festival de Berlin.Tout au long de sa carrière, Jacques Baratier, influencé par le cinéma surréaliste, l’esprit germanopratin et la psychanalyse, réalise des films qui explorent la folie et l’inconscient.

La Poupée

1962

fr

95'

Dans un État imaginaire d’Amérique du Sud, un professeur invente un appareil à dédoubler la matière et crée une poupée vivante à l’image de la femme d’un des meneurs de la révolution ; l’émeute est étouffée et la poupée s’éteint après avoir entraîné le peuple à sa perte.

Dragées au poivre

1963

fr

93'

Gérard, « jeune homme de bonne famille », rêve de devenir acteur. Pour ce faire, il suit partout sa sœur Frédérique, entichée de cinéma-vérité. Évoluant au milieu d’une faune aussi bizarre que bigarrée, elle braque sur tout un chacun, sur tout et sur rien, sa « caméra-stylo ». Tout en suivant les diktats des modes songs & ciné alors en vigueur elle met à mal tous les snobismes de l’époque… du yé-yé aux sciences humaines en passant par la Nouvelle Vague.

Piège

1970

fr

58'

Un couple s’adonne, avec une grande insouciance, à une destruction insensée dans une maison la nuit. Quelque part entre une hallucination et cauchemar.

La Ville bidon

1973

fr

90'

Des marginaux vivant sur une décharge s’opposent aux habitants de la « cité » située à proximité, qui sont aussi démunis qu’eux-mêmes.