
René Clément
René Clément est né le 18 mars 1913 à Bordeaux et meurt le 17 mars 1996 à Monaco.
Il fréquente le lycée à Bordeaux puis les Beaux-Arts de Paris, où il étudie l’architecture. Il réalise son premier film, « César chez les Gaulois », un dessin animé, en 1931. Après la mort de son père, il interrompt ses études et se consacre au cinéma, par lequel il est déjà passionné à l’adolescence.
En 1934, il rencontre Jacques Tati et commence à travailler avec lui. Il fait son service militaire au Service cinématographique de l’Armée. Il réalise son premier court-métrage avec Jacques Tati, une comédie légère, « Soigne ton gauche » en 1936.
Ensuite, pendant les années trente, il tourne des films documentaires.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il continue à se consacrer aux documentaires. Son documentaire « Ceux du rail », un court métrage sorti en 1943 intéresse la coopérative générale du cinéma français qui le choisit pour réaliser « La Bataille du rail ». Un an plus tard, ce premier long-métrage sorti en salles connait le succès, ce qui lance la carrière de Clément.
Membre fondateur de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC), ce touche-à-tout est élu à l’Académie des beaux-arts au fauteuil du sculpteur Georges Hilbert, fauteuil transféré à la section cinéma et audiovisuel à la création de cette dernière en 1985. Il est président de l’Académie et de l’Institut en 1990. L’œuvre de Clément a été souvent critiquée par les jeunes auteurs de la Nouvelle Vague, et ce malgré ses constantes innovations de tournage, notamment les prises de vues en extérieurs urbains où les comédiens jouent devant des caméras dissimulées, innovation qui donne une vérité et une dimension documentaire à plusieurs de ses films.
Il endure des critiques très agressives de la part de François Truffaut, en contradiction pour une fois avec André Bazin. Clément en restera blessé et amer, considérant que sa carrière en a été limitée, à l’instar de nombre d’autres réalisateurs (Jean Delannoy, Claude Autant-Lara) eux aussi ciblés par les critiques des Cahiers du cinéma.