
Philippe de Broca
Philippe de Broca, est né le 15 mars 1933 dans le 12e à Paris et meurt le 26 novembre 2004 à Neuilly-sur-Seine. Il réalise 30 longs métrages dont certains furent d’immenses succès comme L’Homme de Rio, Le Magnifique ou Le Bossu. Son œuvre englobe le film à grand spectacle, historique et sentimental comme Chouans ! ou Le Roi de cœur, et la comédie où le héros dynamique et désinvolte est prêt à toutes les aventures pour fuir le quotidien moderne comme Le Cavaleur, Le Diable par la queue et L’Africain. Il a tourné à six reprises avec Jean-Paul Belmondo, avec qui son nom est couramment associé, mais il a également travaillé à plusieurs reprises avec d’autres comédiens de renom comme Jean-Pierre Cassel, Philippe Noiret, ou Jean Rochefort.Fils d’un industriel du cinéma et petit-fils d’Alexis de Broca, peintre de renom, Philippe de Broca fait ses études à l’école technique de photographie et de cinématographie (école Vaugirard à Paris) dont il sort diplômé en 1953. Il effectue son service militaire au service cinématographique des armées (SCA) en Allemagne, puis en Algérie comme chef opérateur ou réalisateur de courts métrages. Très affecté par la guerre, il se jure de montrer dans ses futurs films la vie sous son meilleur jour « parce que le rire est la meilleure défense contre les drames de la vie. » De retour à la vie civile, il part dans une expédition de camions Berliet en Afrique qu’il traverse du nord au sud avant de rentrer à Paris.
Il débute comme stagiaire d’Henri Decoin avant de devenir l’assistant de Claude Chabrol, de François Truffaut et de Pierre Schoendoerffer. En 1959, Claude Chabrol lui produit son premier film.
Son premier succès commercial arrive avec « Cartouche » tourné en 1962, qui associe désormais deux noms dans la carrière de Philippe de Broca : Jean-Paul Belmondo comme acteur et Alexandre Mnouchkine comme producteur.
Il réalise une dizaine de téléfilms appréciant la rapidité des tournages et la vie d’équipe avant de renouer avec le succès en adaptant « Le Bossu » pour Daniel Auteuil en 1997.
Son œuvre durant toute sa carrière alternera entre deux tendances : les films à grand spectacle comme et la comédie d’aventures vive, rythmée et contemporaine. Pourtant cette classification s’applique mal à l’œuvre de Philippe de Broca car, détestant la convention, il aime à brouiller les pistes entre réel et imaginaire. Son cinéma que l’on croyait léger devient pour les cinéphiles un cinéma qui pense et qui interpelle sur la société de la deuxième partie du 20e siècle.
La fidélité à ses acteurs, constante que l’on retrouve dans ses films, s’applique aussi pour des collaborations fidèles avec les auteurs.
Aujourd’hui, Philippe de Broca est reconnu par la jeune génération de réalisateurs qui ne cesse de faire référence à son œuvre.