
Georges Franju
Georges Franju est né le 12 avril 1912 à Fougères et meurt le 5 novembre 1987 à Paris 16e. Il exerce différents métiers dont décorateur de théâtre, mais surtout rencontre en 1934 Henri Langlois, passionné de cinéma comme lui. Ils réalisent ensemble un court-métrage, « Le Métro », sorti en 1935. Puis il participe en 1936, toujours avec Langlois, à la création de la Cinémathèque française. Il devient en 1938 secrétaire exécutif de la Fédération internationale des archives du film (FIAF). Après la Seconde Guerre mondiale, Georges Franju se fait connaître avec des courts métrages documentaires, d’un réalisme sans concession, mais avec de courts passages surréalistes et poétiques, comme « Le Sang des bêtes » sur le monde des abattoirs.
On retrouve ce style de mise en scène froid et cette poésie un peu fantastique dans ses longs métrages comme son chef-d’œuvre « Les Yeux sans visage », authentique film d’horreur dont certaines scènes annoncent le cinéma gore (qui apparaîtra trois ans plus tard avec Herschell Gordon Lewis), mais sans son versant grand-guignol.
En 1965, par l’intermédiaire de l’éditeur et ancien repris de justice Georges Figon, il rencontre le journaliste Philippe Bernier, qui travaille sur un projet de film documentaire consacré à la décolonisation. C’est dans ces circonstances qu’il est impliqué malgré lui dans l’affaire Ben Barka.