
Shane Meadows
Shane Meadows est un réalisateur anglais né le 26 décembre 1972 à Uttoxeter, dans le Staffordshire. Il grandit dans le quartier de Westlands Road : son père est chauffeur de camion et sa mère travaille dans une boutique de Fish and Chips. Adolescent, il travaille le week-end sur le marché de fruits et légumes.
Peu attiré par l’école, Shane abandonne sa scolarité avant l’entrée au lycée. Autodidacte, il est influencé par les films de Clint Eastwood et de Martin Scorsese. « Je pensais que le but ultime à atteindre pour tout homme dans sa vie, c’était cette virilité violente. Je rêvais d’être comme Jimmy Boyle, John Mc Vicar ou Kray. Tout comme les gamins d’aujourd’hui adorent Beckham, j’adorais Jimmy Boyle. Je voulais voir les hommes se battre, je cherchais à provoquer cette violence et c’est devenu très difficile pour moi de vivre avec ce sentiment. » Installé à Nottingham depuis 1992, c’est là qu’il commence sa carrière de réalisateur, avec un premier long-métrage, « Small Time, » distribué en 1996, et surtout « Where’s The Money, Ronnie? », un court-métrage réalisé la même année qui lui fait acquérir un début de notoriété. L’année suivante il tourne son second long-métrage, « Twenty Four Seven ». Les films de Shane Meadows, ancrés dans la réalité sociale de l’Angleterre et souvent tournés avec des acteurs non-professionnels, lui ont valu d’être comparé à ses aînés Ken Loach et Mike Leigh.
Meadows s’est inscrit à un cours d’arts de la scène au Burton College, où il a rencontré son ami et futur collaborateur, Paddy Considine. Entre autres choses, ils ont formé le groupe She Talks To Angels (inspiré par une chanson du même nom des Black Crowes), avec Meadows comme chanteur et Considine comme batteur. Le guitariste principal de She Talks To Angels était Nick Hemming, qui était également membre des Telescopes et qui fait maintenant figure de pionnier dans la Leisure Society. La majorité des films de Meadows ont été tournés dans la région des Midlands. Ils rappellent le « réalisme de fond d’évier ». Une grande partie du contenu de ses films est semi-autobiographique et basé sur ses expériences à Uttoxeter. « Twenty Four Seven » a été inspiré par sa jeunesse, à la fois dans un club de boxe, et aussi dans un club de football local.