Max Ophüls

Max Ophüls

Maximillian Oppenheimer, dit Max Ophüls, est un cinéaste français d’origine allemande, né le 6 mai 1902 à Sarrebruck et mort le 25 mars 1957 à Hambourg. Il est le père du cinéaste Marcel Ophüls. Il débute au théâtre comme acteur stagiaire en 1919 sous le pseudonyme de Max Ophüls, afin de ne pas embarrasser son père au cas où il échouerait, avant de se consacrer à la production en 1924. Deux ans plus tard, il devient directeur de création du Burgtheater à Vienne. Il y rencontre l’actrice Hilde Wall, qu’il épouse la même année. Leur fils Marcel, futur réalisateur de documentaires. Après avoir monté près de deux cents pièces, il se tourne en 1929 vers le cinéma, en devenant chef-dialoguiste sous la direction d’Anatole Litvak à la Universum Film AG (UFA), à Berlin. Il dirige son premier film en 1931, le court-métrage « Dann schon lieber Lebertran ». Le meilleur de ses films allemands est sans doute « Liebelei » (1932) ; on y trouve un certain nombre de thèmes qui ont fait sa célébrité : pureté des femmes (qui ne va pas sans une certaine frivolité, et parfois une grande naïveté), cruauté, violence des hommes et d’une façon générale, de la société qui, sous des dehors brillants, scintillants, se révèle être une machine à broyer les plus faibles.
Il revint en Europe en 1950, pour tourner une série de chefs-d’œuvre : « La Ronde » (1950), « Le Plaisir » (1952), « Madame de… » (1953), avec son actrice fétiche, Danielle Darrieux, ainsi que « Lola Montès » (1955). Ce dernier film ne rencontra pas le succès, et fit l’objet d’un nouveau montage de la part des producteurs, malgré l’opposition d’Ophuls et celle des « jeunes turcs » de la naissante Nouvelle Vague, avant de connaître finalement une résurrection en 2008. Il meurt à Hambourg sept ans plus tard, d’une cardiopathie rhumatismale. Il est incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, où il est inhumé (case 6219 du columbarium) à Paris. Dans toutes ses œuvres, on retrouve les mouvements sans heurts de la caméra qui le caractérisent, l’utilisation complexe des grues et des dollys, et les travellings, qui ont influencé Stanley Kubrick ou, en France, Jacques Demy dont le premier film, Lola, est dédié à celui qu’il considérait comme son maître.

Sans lendemain

1939

fr

82'

Après un mariage malheureux avec un malfrat qui a été retrouvé « suicidé », une femme du monde, Evelyne, a été contrainte, pour pouvoir élever son jeune fils, de devenir danseuse nue dans un cabaret parisien. Elle tombe par hasard sur un ancien amour de passage à Paris, Georges, rencontré 10 ans plus tôt au Canada, et qu’elle avait dû quitter précipitamment et sans explications sous la menace de son mari pourtant en voie de divorce et fraîchement sorti de prison.

Pris au piège

1949

vostfr

88'

Leonora, une jeune fille qui rêve de réussite sociale, rencontre Smith Olhrig, un homme très riche, séduisant et froid, qui décide de l’épouser pour contredire son psychanalyste à qui il raconte sa déception après qu’elle n’a point cédé à ses avances conquérantes. Personne ne résiste à cet homme d’affaires richissime. S’il faut en passer par le mariage pour posséder celle-là, il le fera. La jeune fille se laisse prendre au piège, et épouse son vrai-faux prince charmant, qui la délaisse aussitôt qu’il en fait sa chose, la considérant plus comme un accessoire décoratif que comme sa femme.

Les Désemparés

1949

vostfr

82'

Son mari étant sans cesse en déplacement, Lucia Harper vit avec ses deux enfants chez son beau-père. Sa fille Beatrice s’éprend d’un homme peu recommandable, Ted Darby. Cette relation inquiète, à juste titre, Lucia qui veut y mettre fin. Après une rencontre entre Beatrice et Darby, Lucia retrouve Darby mort. Pour protéger sa fille, elle fait disparaitre le corps et devient alors la proie d’un maître chanteur, Martin Donnelly…

Le Plaisir

1952

fr

97'

Le Masque : La soirée étant bien entamée, la fête au Palais de la danse bat son plein. Un homme portant un masque fait irruption parmi les danseurs. Moins agile, moins vif que les autres danseurs, il s’écroule.
La Maison Tellier : Dans le salon Jupiter de la « maison » la plus courue de la ville, Julia Tellier règne parmi ses gracieuses pensionnaires : Mme Rosa, Mme Flora dite « Balançoire », Mme Raphaële, Mme Fernande, Mme Louise dite « Cocote ». Mais un soir les habitués, dépités, trouvent porte close.
Le Modèle : Un jeune peintre séduit une jeune fille et la prend comme modèle. Ils emménagent d’abord heureux d’être ensemble puis le couple commence à se disputer. Lassé, il ignore ses menaces de désespérée. Elle se défenestre. On les voit à la fin, lui poussant son fauteuil roulant sur une plage. Le malheur les a soudés à jamais. Le film se termine avec l’énigmatique réplique « le bonheur n’est pas gai ».

Madame de…

1953

fr

100'

Afin de régler d’importantes dettes en toute discrétion pour éviter le scandale, Madame de… se résout à vendre ses boucles d’oreilles en cœur de diamants que son mari le général lui avait offert après leur mariage. Le parcours de ce bijou aura pour eux des conséquences dramatiques…

LETTER FROM AN UNKNOWN WOMAN

1948

vostfr

87'

Vienne, vers 1900. À la veille d’un mystérieux duel qui semble s’annoncer fatal pour lui, Stefan Brand, un célèbre pianiste, reçoit une lettre d’une femme inconnue. Lisa Berndle, son auteure, y retrace l’amour fou qu’elle lui a secrètement voué toute sa vie. Une longue et bouleversante confession dans laquelle elle évoque aussi les rares étreintes et brefs éclats de vie que l’indifférent lui a concédés.