François Ozon naît le 15 novembre 1967 à Paris, c’est un réalisateur, scénariste et producteur. Il est l’un des rares cinéastes dans le paysage audiovisuel français à s’occuper à la fois de la réalisation, de l’écriture et de la production de ses films. Il est souvent comparé au réalisateur américain Woody Allen pour sa particularité à varier les genres et partage avec ce dernier une régularité étonnante. Effectivement, ils sortent presque un film par an. François Ozon est né d’un biologiste et d’une professeur de français. Il a reçu une éducation catholique. La sexualité, l’ambiguïté, l’ambivalence et la subversion des normes sociales ou familiales sont certains de ses thèmes privilégiés.
Ozon se passionne très tôt pour le cinéma. Il fait quelques apparitions comme figurant et crée quelques courts métrages amateurs en super 8 dans lesquels il fait jouer les membres de sa famille. Après une maîtrise de cinéma à l’université Paris-I, il intègre, en 1990, le département « Réalisation » de la Femis, dont il sort diplômé avec la promotion 1994. Il y rencontre ses futurs producteurs Olivier Delbosc et Marc Missonnier. Les longs métrages d’Ozon démontrent une grande cinéphilie et procèdent par citations visuelles, de Jean-Luc Godard à Claude Chabrol, en passant par François Truffaut, Alain Resnais, Douglas Sirk, Luchino Visconti, Joseph L. Mankiewicz, Billy Wilder, Pedro Almodóvar ou encore Rainer Werner Fassbinder dont il adapte deux pièces. Ses scénarios s’attachent à relater le voyage intérieur de ses protagonistes, majoritairement féminins, qui se trouvent confrontés à la difficulté d’affirmer leurs désirs dans une société normative ou violente. Dans sa manière de filmer, Ozon alterne réalisme et artificialité revendiquée. Il a souvent recours à une forme de stylisation extrême pour faire émerger une vérité cachée sur ses personnages et jouer sur la confusion du vrai et du faux.
Sasha, une jeune anglaise, passe ses vacances avec sa fille de dix mois sur l’Île-d’Yeu en attendant son mari, resté à Paris. Un soir, Tatiana, une routarde, lui demande l’autorisation de planter sa tente dans le jardin. Sasha accepte et l’invite plus tard à diner. Dès lors s’installe une étrange relation entre les deux femmes.
Le père est ingénieur, la mère partage son temps entre ses cours de gym et ses séances de psychothérapie, le fils est un étudiant en droit fort sérieux, la fille est artiste et la femme de ménage un peu fofolle. Bref, une famille ordinaire. Toute cette apparente harmonie va éclater avec l’arrivée d’un personnage inattendu : un rat.
Alice s’ennuie dans sa petite ville de banlieue parisienne, où les maisons se ressemblent toutes et où les distractions manquent cruellement. Pour pimenter son existence, la jeune fille se prend à souhaiter vivre une grande aventure à la Bonnie et Clyde.
Allemagne, dans les années 1970. Léopold, 50 ans, accompagné de Franz, un étudiant, rentre chez lui. La conversation anodine se transforme soudain en jeu de séduction. Un amour homosexuel va naître, éprouvé par les clichés d’un concubinage ordinaire et par une relation perverse entre soumission et abandon. Peu à peu, la petite amie de Franz tombe aussi sous la coupe du quinquagénaire au charme vénéneux.
Marie et Jean forment un couple marié, rythmé par la routine. Lorsqu’ils partent en vacances, rien ne semble anormal, mais un jour à la plage, alors que Marie fait la sieste dans le sable, Jean disparaît sans laisser de trace.
Un romancier britannique entre en conflit avec la fille dissolue de son éditeur, lorsque ces derniers séjournent chez lui pour une fin de semaine.
Durant l’été, alors qu’elle est en vacances au bord de la mer, Isabelle fête ses 17 ans en famille, en présence aussi de la famille de Peter, un proche de ses parents, dont on apprendra plus tard qu’il est l’amant de sa mère. Elle perd sa virginité avec un jeune Allemand, Félix. À son retour à Paris, où elle retrouve le chemin du lycée, elle se livre volontairement et secrètement à la prostitution sous le pseudonyme de Lea.