Maurice Pialat

Maurice Pialat

Maurice Pialat est né le 31 août 1925 à Cunlhat (Puy-de-Dôme) et meurt le 11 janvier 2003 à Paris, c’est un réalisateur de cinéma et peintre. Son père est d’abord marchand de bois, de vin et de charbon, mais est bientôt ruiné et la famille déménage à Courbevoie. L’enfant est surtout éduqué par sa grand-mère à Villeneuve-Saint-Georges. Il suit des cours d’architecture puis de peinture à l’école nationale supérieure des arts décoratifs pendant la Seconde Guerre mondiale et a exposé son œuvre au Salon des moins de 30 ans à la Libération. Il renonce ensuite à la peinture pour vivre de petits boulots (visiteur médical de 1949 à 1953, représentant de commerce pour les machines à écrire Olivetti de 1954 à 1957, acteur de théâtre).
Après avoir d’abord voulu être peintre, Maurice Pialat réalise au cours des années 1950 et 1960 des courts métrages amateurs puis professionnels. Ce n’est qu’en 1968, à l’âge de 43 ans, qu’il peut tourner son premier long métrage. Dans les années 1950, il achète une caméra et réalise quelques courts métrages amateurs qui lui permettent d’être remarqué par le producteur Pierre Braunberger, lequel produit son premier court métrage professionnel, « L’amour existe » (1960). Pialat réalise deux ans plus tard « Janine » sur un scénario de Claude Berri dans lequel il montre la dérive nocturne de deux amis dans les rues de Paris.
En 1962, il part en Turquie pour réaliser une série de six courts métrages de commande
Maurice Pialat a la réputation de pousser ses collaborateurs à bout. C’est vrai à la fois avec les techniciens et avec les acteurs. Les films de Pialat sont souvent fortement inspirés de sa vie privée. Pialat explique pour lui l’importance de tourner sur le vif, au détriment de la « beauté formelle » : « Une scène ressentie est une scène réussie ; seulement il faut la tourner coûte que coûte sans se soucier de la beauté formelle du cadrage ou de l’harmonie des couleurs.

L’Enfance nue

1968

fr

83'

François, 9 ans, a déjà connu de nombreuses familles d’accueil. D’un naturel agité, il décourage un à un ses parents adoptifs éventuels. Monsieur et madame Josselin, qui le recueillent actuellement, ne supportent d’ailleurs plus ses facéties. Ils contactent l’Assistance publique pour que l’enfant soit envoyé dans un autre foyer. François atterrit donc chez les Minguet, un couple d’une cinquantaine d’années.

La Gueule ouverte

1974

fr

82'

Monique est en train de mourir d’un cancer, alitée dans l’appartement situé au-dessus du magasin que possède sa famille. Son mari coureur de jupons, Roger, continue de vivre en draguant les clientes. Son fils, Philippe, reste distant et impatient. Sa belle-fille, Nathalie, se demande si elle n’est pas en train d’assister à son propre déclin futur. Ces quatre personnes ont du mal à exprimer, ou même à ressentir, leur amour pour l’autre, dans l’attente de l’inévitable.

Loulou

1980

fr

110'

Un soir, Nelly rencontre Loulou, un jeune paumé qui a passé quelques mois en prison suite à des vols sans envergure. Violemment mise à la porte par son mari, elle part vivre avec lui. Bientôt elle attend un enfant, mais Loulou ne change pas sa vie de marginal, et reste partagé entre les copains et les petites casses nocturnes. Blessée par cette attitude, Nelly décide de ne pas garder l’enfant.

Sous le soleil de Satan

1987

fr

108'

1926, dans un petit village de campagne, en Artois. Mouchette, seize ans, tue son amant, le marquis de Cadignan. On conclut au suicide. Mouchette se tourne alors vers l’abbé Donissan, l’humble vicaire du village.