Oliver Schmitz naît en 1960 au Cap en Afrique du Sud, c’est un réalisateur et scénariste sud-africain d’origine allemande. Il étudie les Beaux-Arts. L’écriture et la réalisation lui permettent, à plusieurs reprises, de s’attaquer aux grands thèmes propres à son pays natal. C’est durant sa jeunesse qu’Oliver Schmitz connaît ses premiers engagements politiques : pour s’opposer à l’apartheid, il refuse d’intégrer l’armée sud-africaine et s’exile en Allemagne, pays dont sont originaires ses parents. Il trouve ainsi le terreau de ses futurs films, de documentaires télévisés à ses propres fictions, la plupart réalisés dans le cadre du Film Research Unit, une association de cinéastes créée en résistance contre l’apartheid. S’il commence dans le métier comme monteur, il se forge rapidement un nom en tant que réalisateur. En 1987, de retour en terre natale, il met en scène « Mapantsula », comédie dramatique sur fond d’apartheid. Si le film est interdit en Afrique du Sud, il est présenté l’année suivante au Festival de Cannes, dans la catégorie Un Certain Regard. S’ensuit une période où le cinéaste collabore à une série de documentaires underground dont « Jo´burg Storie » (1997), produit par Arte et acclamé au festival Vues d’Afrique de Montréal. Un succès qui en annonce un autre, celui de « Hijack Stories », couronné au Festival de Cannes, toujours dans la section Un Certain Regard. Le film se centre cette fois sur une Afrique du Sud post-apartheid et sur le rôle des médias dans la culture nationale.
L’histoire se passe au moment où l’augmentation des loyers provoque la colère au ghetto. Mais le » héros « , qui répond au surnom de Panic, petit voleur à la tire tendance maquereau, a bien d’autres soucis. A cause de lui, son amie Pat, femme de ménage chez des Blancs, perd son emploi. Elle le largue, refuse de le rencontrer, commence à flirter avec un leader syndicaliste.
En Afrique du Sud, dix ans après la fin de l’Apartheid, Sox Moraka (Tony Kgoroge), un jeune noir sappé comme un rappeur et à l’attitude décontractée, est fiancé à une fille blanche et vit dans un luxueux appartement du quartier blanc de Johannesburg, où il passe le plus clair de son temps à animer des émissions de clips vidéo.
La petite Chanda, 12 ans, a grandi dans le township d’Elandsdoorn, en Afrique du Sud. Première de sa classe, elle semble bien partie pour s’élever au-dessus des conditions misérables dans lesquelles elle a été élevée. Tout bascule quand sa demi-soeur, âgée de 1 an, meurt d’une étrange maladie – et que les rumeurs les plus folles se mettent à courir sur les raisons de son décès.
Lorsque Leon, un jeune gardien de prison blanc âgé de 19 ans, commet un acte d’une violence inexplicable – il assassine sauvagement sept hommes noirs –, l’issue de son procès semble courue d’avance. John Weber, un célèbre avocat d’origine britannique, accepte l’affaire à contrecœur. Il découvre que Leon a travaillé dans le couloir de la mort de la prison la plus célèbre du pays, dans des conditions particulièrement traumatisantes : il y côtoyait les prisonniers pendant des années, il se liait d’amitié avec eux mais il devait ensuite assister à leur exécution. La défense de Leon donne alors à John l’occasion de faire le procès de l’ensemble du système juridique légalisant la peine de mort.