
Jacques Tati
Jacques Tati est un réalisateur, acteur et scénariste français, né le 9 octobre 1907 au Pecq (Yvelines) et mort le 4 novembre 1982 dans le 10e arrondissement de Paris. Il est d’origine franco-russo-néerlando-italienne.
Tati paraît avoir été un écolier médiocre ; en revanche, il est assez sportif et pratique le tennis et plus encore, l’équitation. Il abandonne les études à seize ans et entre comme apprenti dans l’entreprise familiale, où il est formé par son grand-père. En 1927-1928, il effectue son service militaire à Saint-Germain-en-Laye, dans la cavalerie (16e régiment de dragons). Il effectue ensuite à Londres un stage au cours duquel il s’initie au rugby. À son retour, il découvre ses talents comiques dans le cadre de l’équipe de rugby du Racing Club de France. Il abandonne le métier d’encadreur en 1931, au moment où la crise économique mondiale atteint la France, et notamment le monde du spectacle. Il connaît alors une période très difficile, au cours de laquelle il élabore, malgré tout, le numéro qui deviendra Impressions sportives. Il participe au spectacle (amateur) organisé chaque année, de 1931 à 1934, par Alfred Sauvy. Il est probable qu’il ait eu des engagements rémunérés au music-hall, mais ils ne sont attestés qu’à partir de 1935, année où il joue pour le gala organisé par le quotidien Le Journal en l’honneur du record de la traversée de l’Atlantique par le Normandie. Parmi les spectateurs se trouve Colette, qui fera par la suite un commentaire très élogieux du numéro de Tati. Au début de 1946, Orain et Tati fondent une maison de production, Cady-Films, qui est à l’origine des trois premiers films de Tati. Il incarne le renouveau du burlesque français. Le personnage de monsieur Hulot avec sa silhouette élancée et sa pipe fait corps avec Tati qui cite lui-même Charlie Chaplin ou Buster Keaton à titre de comparaison. Cependant Tati renonce au privilège de « comique professionnel » ou d’expert du mime, pour mettre en avant la foule de figurants de ses films. Il n’hésite pas à faire appel à des amis du music-hall, les techniciens acceptent de jouer les figurants au milieu des gens du village, eux-mêmes ayant accepté de rester endimanchés tous les jours pour les besoins du scénario de « Jour de fête ». Sans hiérarchie ni préjugés, les films de Tati reconnaissent à tous les personnages qui apparaissent à l’écran le droit de faire rire.