Pascal Thomas est un réalisateur, scénariste, acteur et producteur de cinéma né le 2 avril 1945 à Saint-Chartres dans le Poitou. À Montargis, avec son professeur de français, Roland Duval, qui deviendra le collaborateur de ses premiers films, il crée un ciné-club. Il participe à VO, une revue de cinéma qui prend notamment pour cibles Michelangelo Antonioni, ainsi que les revues les Cahiers du cinéma et Télérama. Il entre comme journaliste en 1965 à Paris Presse, puis au Nouveau Candide. Il écrit aussi pour Réalités, Elle, Marie-Claire, Lui. Il crée en 1967, avec le dessinateur Guy Peellaert, « Pravda la Surviveuse », bande dessinée emblématique des années Pop Art, dont l’héroïne s’inspire de Françoise Hardy. En 1968, il réalise une série de reportages dont l’un des premiers films sur les Black Panthers et leur cofondateur, Huey Newton, alors emprisonné. Répondant à la suggestion de Claude Berri, il écrit son premier scénario, extrait d’un épisode d’un roman autobiographique qu’il n’achèvera jamais. Ce scénario deviendra son seul court-métrage, Le poème de l’élève Mikovsky, qui sera prolongé par le long métrage « Les Zozos » (1972). Il réalise ensuite « Pleure pas la bouche pleine » et « Le Chaud Lapin », qui contribuent à faire connaître Bernard Menez, puis, « Confidences pour confidences », « Celles qu’on n’a pas eues » et « Les Maris, les Femmes, les Amants ».
Il abandonne momentanément le cinéma pour se consacrer aux voyages et à la bibliophilie. Sa spécialité : l’achat de textes manuscrits de grands auteurs (Borges, Maupassant, Guitry, Simenon, Mérimée, etc.). Il revient au cinéma en 1998 pour réaliser « La Dilettante », avec Catherine Frot, en partie financé grâce à des gains au loto sportif !
Il préside un temps la Commission d’avance sur recettes, au sein du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Sur les conseils du cinéaste italien Vittorio Cottafavi, il crée une avance à la « ultima opera », c’est-à-dire au dernier film, afin de compléter les avances aux premiers films, déjà existantes. Président de la Société Française des Réalisateurs de Films de 2001 à 2006, il nomme Olivier Père comme délégué général à La Quinzaine des Réalisateurs. Il invente le prix du Carrosse d’or, remis au Festival de Cannes lors de la cérémonie d’ouverture de La Quinzaine. Il sera remis à des cinéastes tels que Jacques Rozier, Clint Eastwood, Nanni Moretti, Ousmane Sembene, David Cronenberg, Agnès Varda.