Francis Veber naît le 28 juillet 1937 à Neuilly-sur-Seine, c’est un réalisateur, scénariste, producteur, dialoguiste, dramaturge et acteur. Fils du journaliste et écrivain Pierre-Gilles Veber et de la romancière Catherine Agadjanian dite Georgette Paul, Francis Paul Veber est également le petit-neveu de Tristan Bernard, le petit-fils de Pierre Veber et le neveu de Serge Veber. Son fils, Jean Veber, est également réalisateur. Veber est en outre, par sa mère, un lointain descendant de la famille princière Mamikonian, qui a dominé l’Arménie durant le Moyen Âge. Sollicité par des monarchistes arméniens pour être prétendant au trône, il a préféré s’en désister au profit de sa nièce Sophie Audoin-Mamikonian.
Veber est né donc de père juif et de mère arménienne ; il déclare à ce sujet : « Deux génocides, deux murs des lamentations dans le sang, tout pour faire un comique. » Son père, journaliste renommé avant la Seconde Guerre mondiale, passe l’essentiel de l’occupation allemande cloîtré chez lui par peur d’être arrêté ; il ne retrouve pas de travail dans la presse après la Libération. Sa mère qui l’a fait baptiser dans le rite arméno-grégorien, entreprend alors de faire vivre la famille en écrivant à la chaîne des romans sentimentaux. La famille Veber vit assez chichement et les parents de Francis Veber, peu satisfaits de leurs carrières respectives dans les lettres, l’encouragent à suivre des études pour trouver un métier stable. Médiocre élève, il suit laborieusement des études de médecine, avant de s’inscrire sans plus d’enthousiasme à la Faculté des sciences, pour satisfaire sa famille qui l’imagine alors successivement chirurgien puis ingénieur dans le pétrole7. Il finit par renoncer à ses études et, durant son service militaire, devient reporter à Bled, le journal de l’Armée d’Algérie, où il a pour collègues Philippe Labro, Jacques Séguéla, Cabu et Just Jaeckin. Il parvient à placer quelques textes dans la presse et devient, après la fin de son service, journaliste radio à RTL, métier qu’il exerce durant trois ans mais pour lequel il estime rétrospectivement avoir été peu doué. en 1964. Il connaît à la même époque sa première expérience dans le spectacle en écrivant avec Jacques Martin, alors animateur vedette de RTL, une comédie musicale intitulée « Petit Patapon » : bâclée du propre aveu de son coauteur, la pièce est un échec total. Écrivant les flashs horaires de RTL, il est renvoyé de la radio à l’occasion d’une compression de personnel. Il tente alors de continuer à vivre de sa plume et écrit divers projets de feuilletons télévisés dont certains se concrétisent, comme Agence Intérim qu’il coécrit avec Richard Caron. Lassé de voir sa carrière stagner, Francis Veber décide de tenter sa chance dans le théâtre ; guère mieux. À la même époque, Francis Veber recommence à travailler pour le cinéma de manière inattendue quand Georges Lautner se montre intéressé par « La Couverture », un synopsis qu’il avait écrit plusieurs années plus tôt avec Richard Caron et que ce dernier avait ensuite adapté sous forme de roman. C’est un succès est alors remarqué entant que scénariste à succès. En 1976, sur le conseil de Claude Berri, Francis Veber passe lui-même à la réalisation pour tourner « Le Jouet ». Le film obtient un score honorable mais décevant. Ce n’est qu’en 1981 que Veber, qui avait été quelque peu découragé par le mauvais accueil critique du Jouet, repasse derrière la caméra, cette fois pour « La Chèvre ». Le film attire sept millions de spectateurs dans les salles françaises. Il remporte également un succès international…