William Wyler

William Wyler

William Wyler est né Willi Wyler le 1er juillet 1902 à Mulhouse à l’époque empire allemand et meurt le 27 juillet 1981 à Los Angeles, c’est un réalisateur et producteur. Son père, Léopold Wyler, est suisse et sa mère, Mélanie Auerbach, allemande. Il fait des études à Lausanne avant d’étudier le violon au Conservatoire de Paris. À partir de 1922, il part travailler aux États-Unis pour les studios Universal dont le fondateur est un cousin de sa mère : Carl Laemmle. Il est d’abord affecté aux services de la publicité, puis devient assistant de production. En 1925, il se lance finalement dans la réalisation et devient le plus jeune réalisateur employé par la firme. En 1928, Wyler est naturalisé américain. Dès les années 1930, il s’impose comme un cinéaste incontournable à Hollywood et collabore notamment avec la Warner Bros pour laquelle il assure la mise en scène d’un de ses plus grands chefs-d’œuvre : « L’Insoumise » avec Bette Davis. Plus tard, en 1936 il signe un juteux contrat avec la Metro-Goldwyn-Mayer qui lui permet de réaliser de nombreux films à succès tels que « La Vipère » et plus tard « Ben-Hur ». Entre 1942 et 1945, Wyler s’engage dans les forces aériennes de l’armée des États-Unis avec le grade de major. Il réalise deux documentaires de propagande américaine sur la guerre en cours. Pendant la guerre, Wyler trouve par ailleurs le temps de signer des œuvres de fiction évoquant le destin tragique d’individus happés par le conflit (« Madame Miniver », « Les Plus Belles Années de notre vie »). Pour faire face à la Commission parlementaire sur les activités anti américaines, du sénateur Joseph McCarthy, il co-fonde le Comité pour le premier amendement (donc en faveur de la liberté d’expression), avec Myrna Loy, John Huston et Philip Dunne. De retour à Hollywood, il y mène une vie confortable, devenant une institution du cinéma commercial et des grandes majors pour lesquelles il assure la réalisation de triomphes commerciaux en tous genres. Ces réussites lui permettent de fonder, avec George Stevens et Frank Capra, une société de production indépendante : la Liberty Film. Mais les échecs successifs de « La Vie est belle », « L’Enjeu » et « Si l’on mariait papa » de Capra l’amènent au dépôt de bilan en 1948.
Wyler meurt d’une crise cardiaque en 1981. Il avait été brièvement marié à l’actrice Margaret Sullavan entre 1934 et 1936. Il avait ensuite épousé en 1938 Margaret Tallichet (1914-1991), avec laquelle il vécut jusqu’à sa mort. Ils ont eu cinq enfants dont Catherine Wyler metteur en scène comme son père. Même si son héritage est contesté, même si Wyler a pu être taxé par certains d’académisme, notamment en France, il eut des défenseurs passionnés tel Roger Leenhardt, poussant dans « L’Écran français » un cri de guerre resté célèbre : « À bas Ford, vive Wyler ! ». Il s’est avant tout imposé, selon les termes de Claude Beylie, « comme un solide directeur d’acteurs, sachant tailler dans un matériau de base, littéraire ou théâtral, de qualité. ». Certains critiques, comme André Bazin, décèlent de plus un vrai « style Wyler », reconnaissable dès le premier plan. Ce style passe souvent par l’utilisation de la profondeur de champ et de plans séquences qui diluent la progression dramatique du récit et fonctionnent comme un révélateur sur l’état psychologique des personnages. Ce procédé rend de surcroît poétiques les décors qui nourrissent les fictions successives : la Nouvelle-Orléans du 19e siècle, l’Angleterre ravagée par les bombardements allemands, l’Amérique à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les intérieurs cossus du Londres victorien… Aussi ce principe se transforme-t-il, dans ses œuvres tardives, en une description sociologique acerbe, teintée d’une morale particulièrement pensée comme dans « L’Obsédé ».

L’Obsédé

1965

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119'

Freddie Clegg, petit employé de banque réservé et solitaire, chasse le papillon dans la campagne anglaise du Sussex. Il avise une grande maison proposée à la vente. Il s’introduit dans la propriété. Il descend à la cave, défendue par des toiles d’araignée, symboles de piège. Il vient de gagner 510 000 livres dans un jeu de loto. Il achète la maison.

Rue sans issue

1938

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93'

Dans l’East-side à New York, des immeubles cossus surgissent peu à peu au sein des quartiers déshérités. Ainsi l’opulence jouxte de façon éhontée des bâtiments délabrés, habités par une population miséreuse. Au bout d’une rue qui se termine abruptement sur les bords de l’Hudson, se joue le théâtre ordinaire de la misère sociale. Drina participe à la grève de son usine pour obtenir une augmentation des salaires ; Joel, sans emploi, vit de petits boulots et ravale l’échec de sa carrière d’architecte ; une bande de gamins jouent aux durs et s’initient aux règles barbares des gangs.

La Lettre

1940

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95'

Une nuit à Sumatra, dans une plantation, des coups de feu éclatent. Un homme sort d’une maison en titubant suivi d’une femme qui vide sur lui un barillet de revolver. Leslie Crosbie a abattu Geoffroy Hammond, un ami de la famille. Un moment de choc passé, elle fait venir son mari, un policier et l’avocat de la famille. Elle mime, avec d’impressionnants talents d’actrice, la scène qui se serait produite lorsqu’Hammond aurait tenté d’abuser d’elle. Tout le monde est prêt à croire sa version des faits. Leslie est en prison attendant son procès, certaine d’être acquittée. Mais, rebondissement, l’assistant de l’avocat informe celui-ci de l’existence d’une lettre écrite de la main de Leslie, invitant Geoffroy Hammond chez elle le soir du meurtre.

La Vipère

1941

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115'

Une petite ville entre Mobile et La Nouvelle-Orléans, à l’aube du 20e siècle. Regina est mariée à un banquier, Horace Giddens, qui se remet d’une crise cardiaque dans une maison de repos à Baltimore. Regina a une passion dévorante pour l’argent mais s’estime frustrée de ne pas disposer de l’aisance dont elle rêve. Sur une proposition de ses deux frères Ben et Oscar, elle veut réaliser une opération financière qui s’annonce des plus rentables, mais elle a besoin de 75 000 dollars. Espérant obtenir cette somme auprès de son mari, elle envoie leur fille Alexandra ramener son père. À son retour, Horace, qui connaît les ambitions de sa femme, refuse catégoriquement de lui donner l’argent.

Madame Miniver

1942

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134'

En 1939 à Belham, près de Londres, vit la famille Miniver : Kay, Clem son mari et leurs trois enfants Vin, Toby et Judy. La guerre vient bouleverser le calme paisible de leur quotidien. Vin s’engage dans la Royal Air Force et se fiance avec Carol Beldon. M. Miniver, faisant partie de la défense passive, est appelé pour évacuer les soldats anglais bloqués à Dunkerque. Pendant son absence, Kay découvre un aviateur allemand blessé et affamé qui la menace. Après l’avoir désarmé, elle le livre aux autorités. Les bombardements allemands s’intensifient mais la vie continue malgré tout, leur vie s’écoulant le plus souvent dans des abris de fortune. Vin se marie avec Carol.

Les Plus Belles Années de notre vie

1946

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172'

En 1945, alors que se termine la Seconde Guerre mondiale, le destin rassemble trois soldats dans l’avion qui les ramène à Boone City, leur ville natale. Il s’agit du sergent d’infanterie Al Stephenson, du capitaine d’aviation Fred Derry et du marin Homer Parrish. Les trois hommes sont impatients de retourner chez eux, bien qu’ils partagent chacun la même inquiétude à l’idée de reprendre une vie normale… Il va s’avérer que chacun va devoir surmonter des difficultés plus ou moins importantes pour renouer le fil de sa vie sentimentale et conjugale à celle qui était la sienne avant la guerre…

L’Héritière

1949

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115'

Au milieu du 19e siècle, Catherine Sloper vit dans une riche demeure de Washington Square, le « beau quartier » de New York, en compagnie de son père, Austin Sloper, veuf, richissime et tyrannique. Celui-ci ne cesse d’humilier sa fille, la comparant sans cesse à sa brillante et séduisante épouse décédée.

Vacances romaines

1953

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118'

Ann, jeune princesse, fait la tournée des capitales européennes, soumise à un protocole immuable. Arrivée à Rome, elle décide de fuguer et quitte le palais. Son médecin lui ayant administré un sédatif, elle s’endort sur un banc et attire l’attention d’un jeune et séduisant reporter, Joe Bradley. Celui-ci l’accueille chez lui et découvre au matin que la jeune fille n’est autre que la princesse Ann qu’il devait interviewer le jour même. Le Palais, affolé, prétend qu’Ann est juste souffrante et organise activement des recherches. Bradley décide de profiter de la situation, tente d’interviewer Ann et de la photographier en lui cachant son métier de journaliste. Ann, ravie d’avoir une journée de liberté, s’amuse et visite la capitale en Vespa…

Ben-Hur

1959

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214'

Jérusalem au 1er siècle. Judah Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d’enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison romaine de la ville. Messala est ivre de la puissance que lui a conférée l’empereur Tibère, alors que Ben-Hur ne souhaite que vivre en paix, malgré la rébellion qui menace en Judée.

La Rumeur

1961

vostfr

105'

Dans une région huppée des États-Unis, Karen et Martha, deux amies de longue date (elles se sont connues lors de leurs études), réussissent, après des débuts difficiles, à rentabiliser leur pensionnat privé pour filles. Karen est fiancée au docteur Joe Cardin dont Martha est un peu jalouse. Les deux directrices surprennent fréquemment une de leurs petites pensionnaires, Mary Tilford, en train de mentir effrontément. Punie, et irritée contre ses professeurs, la fillette, soutenue par l’une de ses compagnes de chambre, Rosalie, sur laquelle elle exerce un chantage après avoir découvert la kleptomanie de celle-ci, raconte à sa richissime grand-mère Amelia Tilford qu’elle a vu les deux directrices avoir des rapports inavouables.