Masashi Yamamoto

Masashi Yamamoto

Masashi Yamamoto naît en 1956 dans la préfecture de Ōita, il a fréquenté l’université Meiji mais l’a quittée très tôt pour se consacrer à la réalisation de films indépendants en 8 mm. Son film « Carnival in the Night » a été présenté au festival du film de Berlin en 1983, et Robinson’s Garden a reçu le prix Zitty lors de l’édition 1987 de la Berlinale. Ce dernier film lui a également valu le Directors Guild of Japan New Directors Award. En 1998, il a reçu une bourse de recherche de l’Agence japonaise des affaires culturelles pour étudier à New York, période pendant laquelle il a organisé des projections de son film « Junk Food in America ». Filmant souvent des personnes vivant en marge de la société japonaise. Il a également joué dans quelques films.

CARNAVAL IN THE NIGHT

1981

vostang

109'

En brouillant la frontière entre le documentaire et la fiction, Yamamota tire le meilleur parti d’un casting de jeunes durs à cuire qui jouent plus ou moins leur propre rôle.

TAMPON TANGO

1984

vostang

56'

Le film tourne autour d’un pornographe et de plusieurs de ses acteurs et actrices. L’une des femmes se dit intéressée par une scène où des tampons sont insérés de force dans le vagin d’une fille, car ce genre de scène n’a « jamais été fait auparavant ». À partir de là, le film s’enfonce dans un flou de scènes bizarres où l’on voit un pénis jouer de la guitare et des femmes placer des explosifs dans leurs sexes.

ROBINSON NO NIWA

1987

vostfr

119'

Kumi mène une vie de bohème dans la banlieue de Tokyo. Une nuit, alors qu’elle est ivre, elle tombe sur un site industriel désaffecté, où elle découvre un jardin mystérieux. Elle décide de vivre là, plus isolée encore de la civilisation qu’elle a déjà quittée auparavant. Kumi se laisse consumer par la beauté et les couleurs fantasmagoriques de la forêt. Elle se retrouve bientôt comme Robinson Crusoe sur son île déserte.

JUNK FOOD IN AMERICA

1997

vostfr

82'

La routine autodestructrice d’une employée de bureau toxicomane. Les difficultés d’intégration d’un ouvrier pakistanais. La quête d’échappatoire d’une catcheuse mexicaine. Les errances nocturnes d’un gang tokyoïte aux attitudes très South Central LA… Junk Food est le télescopage de ces quatre vignettes qui dressent un portrait sombre et désenchanté d’une réalité nipponne des années 1990. S’ouvrant et se concluant sur les images d’une vieille japonaise aveugle vaquant à ses activités quotidiennes, le film de Yamamoto fait table rase des clichés en vigueur et offre une fenêtre sur le côté obscure d’une société rarement tournée vers ses représentants les plus marginaux.