Jean Yann

Jean Yann

Jean Yann de son vrai nom Jean Roger Gouyé, né le 18 juillet 1933 aux Lilas et mort le 23 mai 2003 à Morsains, c’est un acteur, humoriste, écrivain, réalisateur, chanteur, producteur et compositeur français. Sa carrière prend le tournant du cinéma en 1964 dans « La Vie à l’envers » d’Alain Jessua. Il tourne dans des dizaines de films, en multipliant les seconds et premiers rôles. Il incarne, avec une gouaille très parisienne et un humour grinçant, une figure de Français moyen, râleur, vachard, égoïste et roublard, mais avec un grand cœur.
Une confusion du public entre l’acteur et les rôles que celui-ci incarne ne sert pas son image, au début. Sa manière de plaisanter, agressive, débraillée, versant du vitriol sur des plaies ouvertes, tenant la compassion pour obscénité, choque un peu la France de l’époque. Il est de ce fait renvoyé de la radio ; son film Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil en parle de façon romancée. Voulant changer de registre et préférant se tourner vers la comédie et l’humour satirique, il tourne ses premiers films à partir de 1972, dans lesquels il veut donner toute sa mesure à son esprit caustique, anticonformiste, parodique et parfois à la limite du délire. Avec son compagnon d’écriture Gérard Sire, il brocarde la radio, qu’il connaît bien, dans le film « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » en 1972, la politique avec « Moi y’en a vouloir des sous » en 1973 et « Les Chinois à Paris » en 1974, le monde du spectacle avec « Chobizenesse » en 1975, et celui de la télévision avec « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette » en 1978.
Afin de contrôler la production de ses films, il s’associa avec Jean-Pierre Rassam, qui fusionna sa société Mara Films, pour fonder la société de production Ciné qua non, dérivée de l’expression latine Sine qua non, installée à l’avenue des Champs-Élysées. La société a la réputation d’être dépensière et festive. Mais les échecs de « Les Chinois à Paris » et « Chobizenesse » eurent raison de la boîte malgré les appuis financiers de Gaumont et Marcel Dassault. L’acteur tenta ultérieurement de réinvestir le domaine de la production avec une nouvelle société, Productions Yanne, sans succès.

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil

1972

fr

105'

Selon `Radio plus près de Dieu’, rien n’est conçu sans Dieu, surtout pas les shampoings, les produits de beauté, la vente des disques. Un animateur dénonce cette escroquerie à l’antenne, ce qui lui vaut d’être licencié. Il réapparaîtra sur de nouvelles ondes avec `Radio plus près de la Vérité’.

Moi y’en a vouloir des sous

1973

fr

110'

En offrant ses services au chef syndicaliste, un conseiller financier l’aide à résister le capitalisme.

Les Chinois à Paris

1974

fr

110'

Des millions de Chinois s’apprêtent à envahir la France. N’écoutant que leur courage, le président de la République et le gouvernement, après avoir exhorté la population au plus grand calme, se réfugient aussitôt aux États-Unis.

Je te tiens, tu me tiens par la barbichette

1978

fr

98'

Les ravisseurs d’un présentateur de variétés, Patrice Rengain, exigent une rançon d’un milliard de centimes. Pour rassembler la somme, le directeur de la chaîne décide d’organiser une immense quête, comme pour une grande cause humanitaire.